(Vitto) Diamonds on drip 'cause I came to make a splash

1868 Naissance de Leopoldo Zambeletti.
1872 Naissance de Caterina De Luca.
1892 Mariage de Leopoldo et Caterina Zambeletti.
1893 Naissance de Vittoria Zambeletti.
1905 Rentrée à Lupuria, école de magie romaine.

FIUME BIANCO : « Doit-on vraiment l'envoyer là-bas pour acheter sa baguette ? Il y a de très bons fabricants en Europe, Leopoldo. » L'inquiétude se lisait sur le visage de Caterina Zambeletti, dont les sourcils froncés surplombaient ses billes noires, alors posées sur sa fille. « Amore mio, tout va bien se passer, mes parents sont sûrement déjà en train de l'attendre. » De ses grandes et chaleureuses mains, Leopoldo tentait vainement de rassurer sa femme. La requête - plus qu'une suggestion - avait été émise par M. & Mrs. Zambeletti Sr. ; apparemment, les baguettes fabriquées en Amérique étaient plus fiables et puissantes que les baguettes européennes. Il ne s'agissait là bien sûr que d'une fantaisie, mais afin de faire plaisir à ses parents, Leopoldo avait accepté d'envoyer Vittoria en visite pour le week-end. La petite fille, alors âgée de onze ans, était surexcitée à l'idée de partir à l'aventure, et courut en direction de ses parents, sac sur le dos, et sourire aux lèvres. « Mamma, mamma ! Est-ce que Gio peut venir avec moi ? » Brandissant son petit boursouf en peluche, l'enfant sautillait sur place, vêtue d'une robe rouge carmin à col blanc que Caterina vint lisser du creux de ses paumes. « Bien sûr, mia cara. » Recoiffant rapidement l'enfant, elle la serra une dernière fois contre elle avant d'embrasser son front. « Il ne s'agit que d'un petit week-end, Cat. Allez, il est l'heure, viens par ici Vittoria. » La petite fille se défit lentement des bras de sa mère et s'avança, le regard pétillant, vers le portoloin que son père avait ensorcelé avec l'accord du Ministère. « On compte jusqu'à trois, d'accord ? Un… Deux… Trois ! » La pulpe de son doigt avait à peine effleuré le vieux vase en terre cuite, que Vittoria se senti aspirée par le nombril à une vitesse phénoménale.

Quelques secondes plus tard, la fillette se retrouvait propulsée au sol, dans le jardin de ses grands-parents. « Vanda ! La petite est arrivée ! » Les éclats de voix de ses grand-parents se perdaient dans l'étourdissement de l'enfant, qui peinait à se relever - sa robe rouge carmin ayant désormais pris une teinte marronnasse. « Viens là, mon petit, prend ma main. » Ernesto Zambeletti se pencha pour venir en aide à sa petite-fille, un sourire bienveillant peignant son visage vieilli par le temps. « Où est-elle ? Où est la mia piccola principessa ? » La grand-mère de Vittoria se précipitait de la cuisine, ramenant avec elle une bonne odeur de tarte à la citrouille. « Oooh, Vittoria, ma chérie ! J'espère que tu as faim. » D'un coup de baguette magique, Vanda fit disparaître la poussière et les traces d'herbe de la robe de l'enfant. « Euh, bonjour… Je, je crois que j'ai plutôt envie de vomir. » Riant de bon cœur, Ernesto maintenait sa petite-fille par les épaules. « Ah ça ! Je me souviens de mon premier voyage en portoloin ! C'était une drôle d'histoire, il y avait ce bonhomme qu'on appelait Ricky… »

-- Après un bon déjeuner et quelques interminables récits --

« C'était vraiment très bon nonna, merci pour ce repas ! » Le visage de Vanda s'illumina. « Comme elle est bien élevée ! Je savais que notre Leopoldo ferait du bon travail avec cette petite. » La vaisselle tournoyait dans l'évier, d'où quelques bulles s'échappaient. « Il serait peut-être temps que vous y alliez. Et n'oublie pas ta bourse ! » Ernesto fit couler dans sa gorge les quelques gouttes restantes de son verre de vin, se leva, et s'empara de son blouson et de son chapeau. « Tu as raison, ne tardons pas. » Vittoria avait été mise au courant un peu plus tôt qu'elle allait accompagner son grand-père lors d'un transplanage - la manœuvre n'était pas sans risques, mais son nonno était un sorcier expérimenté. « Prête ? » Serrant bien fort Gio contre sa poitrine, et s'agrippant fermement à Ernesto, Vittoria ferma les yeux. « Prête. »

Si le voyage était plus désagréable qu'avec le portoloin, l'arrivée en était toutefois bien plus douce, et Vittoria ouvrit les yeux dans un lieu qu'elle ne connaissait pas. L'endroit ressemblait à une espèce de chalet, où seuls quelques plumeaux magiques venaient taire le silence de la pièce. Affairés à dépoussiérer un nombre incalculable de boites empilées dans de vieilles étagères, ils retinrent l'attention de l'enfant, qui s'éloigna doucement de son grand-père. « Ernesto ? Ernesto Zambeletti, c'est bien toi ? » Une voix rauque fit sursauter la fillette, qui se cacha instinctivement dans les rangées d'étagères. « Thiago Quintana… Comment vas-tu ? Et comment va ta jambe ? » Observant les deux hommes entre deux mystérieuses boites, Vittoria retint son souffle. « Très bien merci ! Tes potions ont un effet curatif miraculeux. Toutefois, je commence à être à court d'herbes. » D'après leur conversation, l'enfant compris qu'il s'agissait de l'homme dont ses grand-parents avaient parlé pendant le déjeuner. Un célèbre fabricant de baguettes qui partait souvent à l'aventure, et qui était un fidèle client de son grand-père depuis un accident qui lui avait paralysé la jambe droite. Ernesto lui procurait des potions de sa conception, qui lui permettaient de marcher normalement, ainsi que quelques herbes magiques à frotter directement contre ses articulations - lorsque celles-ci le faisaient souffrir.

Alors que les deux hommes discutaient affaires, un mouvement se fit entendre derrière Vittoria. Étirant le cou, cette dernière s'aperçut que l'une des boites, située dans la rangée d'étagères voisine, frémissait doucement. Sans un bruit, la fillette changea d'allée et se dirigea à pas de velours vers ladite boîte, qui avait attisé sa curiosité. Au fur et à mesure de son avancée, celle-ci semblait s'agiter de plus en plus, et finit par tomber au sol, à quelques centimètres des pieds de Vittoria. Dans sa chute, le couvercle de la boîte était retombé un peu plus loin, dévoilant ainsi aux yeux de l'enfant une élégante baguette. Sa teinte des plus ordinaires était sublimée par un travail du bois précis et charmant ; quelques lianes semblaient s'enrouler autour du manche, et elle paraissait bien plus fine que celle de ses parents.

« Vittoria ? Où est-elle passée ? Viens voir, M. Quintana a sélectionné quelques baguettes pour toi ! » Se saisissant du couvercle, Vittoria s'empressa de se relever. « J'arrive ! » Cependant, il lui était impossible de remettre la boîte à sa place, car l'endroit d'où elle était tombée était bien trop haut pour elle. Elle finit donc par se diriger vers son grand-père, boîte - et peluche - en mains. « Je… Je jure que je n'ai touché à rien ! Mais cette boîte, elle s'agitait et… » Thiago haussa les sourcils. « Vraiment ? Tu dis que cette baguette a réagi lorsque tu t'es approchée d'elle ? » Vittoria se mit à rougir. « Euh, oui. Je me suis approchée et elle a fini par tomber, mais je n'ai pas pu la remettre à sa place, elle était tout en haut de cette étagère, là-bas. » Le fabricant s'approcha de l'enfant, se saisissant de la boîte. « L'étagère que je réserve aux épines… C'est fascinant ! Ernesto, on dirait bien que ta petite-fille s'est dégotée elle-même sa baguette ; et pas n'importe laquelle ! » Il ouvrit la boîte, présentant la baguette au grand-père de Vittoria. « Regarde-moi ça. Bois de vigne fin et souple, un peu plus de vingt-sept centimètres… Mais surtout, elle est munie d'une épine de monstre du Fleuve Blanc ! C'est formidable ! » Il fit volte-face, le regard illuminé par la hâte. « Petite, peux-tu te saisir de cette baguette ? » Vittoria senti son cœur battre de plus en plus fort, et après un regard à Ernesto, elle approcha sa main de la baguette qui s'illumina à son contact. Une douce chaleur s'empara du corps de la fillette, de même qu'une sensation de bien-être jamais connue auparavant. « Par Merlin ! Cette baguette rassemble de nombreuses qualités, Ernesto. C'est un sacré cocktail ! Je suis sûr que ta petite-fille est promise à de grandes choses. » La surprise du vieil homme se mêla à un grand sentiment de fierté. « Hé bien… Je crois que j'ai bien fait de te l'amener, Thiago. Ma petite Vittoria va devenir une grande sorcière, j'en suis certain. »

1907 Déménagement à Chicago et rentrée à Ilvermorny.
1912 Diplômée d'Ilvermorny, s'associe à son père aux rênes de l'entreprise familiale.
1914 Emménagement avec Erminio Altobelli.
1919 Quitte l'entreprise familiale (à laquelle elle est toujours associée) et crée Belladonna, sa marque de cosmétiques magiques. Fiançailles avec Erminio Altobelli.

✧ Elle a eu un professeur particulier d'anglais, tout droit venu de Chicago, avant même d'intégrer Lupuria. ✧ N'a fait que 8 ans d'études au lieu de 10, car elle a commencé l'école à 11 ans, en Italie. ✧ Préfère porter des couleurs sombres ou vives pour aller avec son teint. ✧ Parle couramment italien et anglais, bien qu'elle ait un accent lorsque la fatigue ou la colère s'installent. S'essaye également à l'espagnol depuis quelques années. ✧ Elle compte ouvrir sa propre boutique une fois que Belladonna se sera fait un nom au sein d'Ebbingdales, et peut-être faire franchiser sa marque dans les années à venir. ✧ Sa mère ne comprend toujours pas son goût pour le monde du travail et pense qu'elle devrait fonder une famille et se faire entretenir par son époux. ✧ Elle soupçonne les gangs d'être à l'origine de la mort de son grand-père.