Décadente décennie. L’Amérique se déprave à la cadence preste de ses ostentatoires frivolités permises par la prospérité économique. À Chicago, des bâtiments se mettent à gratter un ciel, transpercé de promesses de succès et d’opulence, aussi charbonneux que les pupilles aux paupières de jeunes flappers plombées d’un smog cosmétique. En contrebas, les immigrés, dédaignés par les Pionniers du Mont Greylock, s’amassent en quartiers et les ruelles se maculent de crimes crasseux, fausses notes ferreuses détonnant des cuivres jazzy faisant danser les autorités corrompues à la baguette des bandits. Le vermeil côtoyant les merveilles mondaines. Tel un coup du sort, l’adoption du XVIIIe amendement de la Constitution no-maj distille depuis quelques mois déjà ses émanations de désobéissance civile jusqu’au monde magique qui lui ouvre ses alambics, y trouvant une manne lucrative inouïe. Délaissant les costumes des convenances pour les robes des spiritueux, les limites entre les territoires avec et sans sorcellerie redeviennent poreuses aux barils des boissons, mettant en péril la ségrégation de la loi Rappaport. Entre intimidations, Dragots coulant à flots de fûts et règlements de comptes, les gangs sorciers s’organisent, se cherchent et se trahissent. Leurs relations sont criblées de collusions fragiles, de différends irréconciliables, de sortilèges impardonnables, comme de magouilles et d'animosité. D'inconstantes dynamiques déformant à elles seules le visage de la ville sous les dommages collatéraux de la population souvent impliquée malgré elle et les simagrées, de par la passivité trafiquant avec le manque de moyens et la peur, d’une justice autant impuissante que complice.

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