Histoire : Née en 1884 d'un père qu'elle ne connaîtra que très peu et d'une mère artiste, Ella connut quelques années durant le confort d'un foyer modeste et aimant. L'assassinat de Thomas Fitzgerald dans des circonstances inconnues signa le début des années noires pour elle et sa mère. La précarité, la difficulté de trouver de la stabilité dans le métier de danseuse qui rendait Alannah Maguire si heureuse, et la contrainte d'avoir un enfant à charge n'aidèrent pas Alannah à élever sa fille.
On aurait pu croire que la naissance d'un nouvel amour, quelques années plus tard et de
Joseph qui en résultait, apporterait de la joie dans le foyer qui en avait tant besoin. Bien au contraire, tout alla en empirant.
Violemment abandonnée par le père de Joseph peu avant sa naissance, Alannah dû faire face par la suite au rejet complet de la famille Maguire, son clan tout entier. Mère célibataire aux mœurs légères obligée aux pires obscénités pour survivre, Alannah se déchargea complètement sur Ella qui, non contente de s'occuper complètement du foyer, éleva quasiment seule Joseph.
Ce ne fut donc pas une surprise de la voir quitter le foyer familial avec lui au profit de la rue, après que son nouveau père, Kai Sheehan un alcoolique libidineux et abject, ait abusé de ce dernier.
Les parenthèses scolaires à Ilvermorny, instants bénits de liberté et d'amitié, lui apportèrent confiance en elle et assurance. Elle découvrit à Womatou le sens du mot famille et acquit à ce moment là les clés du monde magique qui lui faisaient cruellement défaut jusqu'alors. Populaire malgré elle, Ella était du genre à défendre la veuve et l'orphelin et à dire ce qu'elle pensait. Sportive accomplie, notamment en Quidditch, c'est dans
les arts qu'elle trouvait cependant le plus sa place. Les éclats de rire de ses amis, moments loués où elle pouvait enfin être elle, résonnent encore à ses oreilles des années après.
Forte des expériences de groupe qui la rendirent plus forte, c'est toutefois à Ilvermorny qu'elle apprit à travailler sa singularité et à devenir plus entreprenante. Réellement ambitieuse, tous ses efforts n'ont toujours été destinés qu'à elle et à son frère Joseph.
Elle garde toujours un goût amer de l'Attribution de ce dernier, à la fois profondément
meurtrie du choix de maison de son cadet - qui avait toujours manifesté l'envie d'étudier avec elle - et immensément confuse des diverses aptitudes que les 4 maisons ont détecté en lui.
Depuis ce jour, elle veille toujours au grain, immensément persuadée que quelque chose ne tourne pas rond chez son cadet mais que son amour inconditionnel pour lui suffira à guérir toute blessure invisible.
C'est d'ailleurs pour ça qu'elle ne retiendra pas Joseph quand il décidera, après sa scolarité, de partir vivre en Irlande. Une nouvelle fois mortifiée par le second coup bas inconscient de son frère, elle ravalera sa rancœur et lui enverra régulièrement de l'argent pour qu'il ne goutte lui non plus plus jamais aux horreurs de la rue.
Depuis, sa vie n'est qu'une succession de dettes et de travails de chanteuse (occasionnellement danseuse) trop peu payée pour vivre décemment. Elle intégrera en 1917 un pub tenu par les
Dirty Hands, le gang Irlandais, au sud de Chicago, où elle se retrouva très rapidement forcée de demander crédit. Toujours immensément endettée pour subvenir à ses besoins mais également à ceux de Joseph (qui n'a jusqu'alors, au travers des lettres qu'elle lui envoie, aucune idée des difficultés de son ainée), l'esseulée Ella Fitzgerald sombra très rapidement dans l'univers noir et secret des activités illégales. Forcée de parier sur les courses de balais illégales (pour lesquelles elle a un petit faible), ce nouveau gagne-pain lui profitera autant qu'il lui desservira. Les aléas des paris étant ce qu'ils sont, nombreux ont été les mois où l'ainée des enfants Maguire fut en grande difficulté financière et se retrouva obligée de demander une nouvelle fois crédit aux Dirty Hands.
C'est d'ailleurs ce qui transpira malgré elle dans sa dernière lettre à Joseph, raison du départ de ce dernier de Dublin. S'il y a bien quelque chose qui existe entre les deux enfants d'Alannah, c'est une réelle réciprocité en matière d'entraide familiale.