THE STARS BELONG TO EVERYONE

Côté non-maj : Le Chicago fade, le Chicago de la masse grouillante et morne des no-majs. Ses usines s’élevant et ameutent toujours plus de travailleurs venus de loin, c’est un lieu interdit aux sorciers et magiciens. Ce qui n’empêche pas que l’on puisse y trouver de discrètes échoppes vendant des ressources sorcières illégales, des infrastructures des transports et même, au grand dam des aurors et des plus intégristes, des lieux mixtes. Entre deux mondes, ces îlots de vie magique virevoltent sur les airs jazzy, vivent au rythme des locomotives et adoptent le teint cendré qui abonde parmi les no-majs qui ne se doutent de rien et le vent plaque un sourire aux plus audacieux.

Quartier nord : Noircie par la fumée obscure des usines no-majs, ce quartier de Chicago est là où l’on retrouve le cœur battant de la vie sorcière. On y retrouve l’administration, la presse sorcière, l’univers dédié aux familiers et tout pour passer une bonne soirée. Milieu ouvrier, l’activité illégale y est florissante, incarnant l’ombre de la légalité apparente, offrant au client tout pour déboucher sur de l’humour et une nuit blanche. L’immoralité y côtoie les beaux sentiments, l’esprit y est rarement conformiste mais l’on finit souvent avec un goût amer et les mains noircies.

Centre-ville : Quartier historique de la ville, c’est le centre des affaires aussi bien pour les no-majs que pour les sorciers. Encerclé par les transports, c’est ici où les Dragots coulent à flot, dont le cours longe celui du Lac Michigan. Le luxe y est à la hauteur des attentes les plus éperdues, le beau et le confort sont à la portée de ceux et celles qui en ont les moyens. Perdu dans les flammes du grand incendie, la sophistication et le coûteux donne à présent depuis les hauteurs sur la ville venteuse, alliant pouvoir et arrogance.

Quartier Ouest : À l’ouest, les changements se font et se défont au gré des vagues des nouvelles arrivées. C’est ici que l’on retrouve la richesse culturelle sorcière si diversifiée de la ville, alliant le côté précieux et distingué à la clandestinité et la promiscuité. La seule certitude est que les Dragots changent de mains, sur le dessus des tables à jouer ou sous les tables de restaurants huppés. Débauche et prestance se taraudent, tandis que les multiples options pour passer la nuit s’accumulent et où les repères se perdent dans le vent, emportés.

Quartier Est : Bordant la rivière Calumet, il s’agit des plus calmes des quartiers. Bien qu’on y trouve des industries moldues longeant la côte, c’est malgré tout un espace d'accalmie et de détente pour la société sorcière. Incarnant une certaine neutralité dans l’espace urbain, lieu de répit, c’est également ici que les idées populaires échafaudent, s’abreuvant des connaissances et d’actes ésotériques. Divertissant, distrayant, dans les ruelles se trament parfois des renversements rafraîchissants, côtoyant les baignades en eaux plus ou moins troubles.

Quartier Sud : Entre les rires et l’ordre, entre les éclats de voix et les effusions d’alcool, l’influence populaire que l’on retrouve dans ces rues aux façades colorées incarne l’âme de Chicago. Historiquement le quartier d’arrivée des populations migrantes, on y retrouve une grande diversité culturelle, qui s’est diffusée ensuite à travers la ville. Abritant à présent les noyaux des populations noires à Bronzeville et une persistance de population gaélique, c’est le quartier habité par le changement et les rivalités, où les changements d’allégeance et les dilemmes moraux battent le pavé.

Ailleurs : Par delà la ville s’étend le monde. Vaste, divisé, grand, marqué par les temps, beaucoup à Chicago viennent d’ailleurs, et par tous les chemins, y reviennent. Lorsque vos aventures débordent du tissu urbain bordant le lac Michigan, quand elles se déroulent dans les autres grandes villes sorcières ou à la périphérie des civilisations, c’est ici que vous les retrouverez. Certains lieux et villes pourront même y être recommandés par le Consul, à l’occasion.

Alternatif : Ici réside l’alternative, la possibilité, la subtile nuance ou la dichotomie brutale avec la réalité. On y trouve des choses qui ne se sont pas produites, se produiront peut-être ou pas. L’éventualité est reine, on y trouve donc les flashbacks et les défis lancés à ceux et celles d’un autre temps. Propice à l’inspiration renouvelée, mêlant mélancolie au challenge, ici s’écrit la fable majestueuse.